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La prématurité, facteur de risque pour le développement du langage

  • Autorenbild: Alliance Enfance
    Alliance Enfance
  • vor 10 Stunden
  • 2 Min. Lesezeit

Un enfant sur dix vient au monde avant la 37e semaine de grossesse et est dit prématuré. Les bébés qui naissent avant terme sont biologiquement immatures et courent un risque accru de retard de développement. Les études montrent par exemple que les enfants prématurés obtiennent en moyenne de moins bons résultats aux tests linguistiques effectués dans les crèches et les écoles par rapport aux enfants nés à terme. Mais ces différences sont-elles déjà perceptibles chez les nourrissons et les très jeunes enfants?


Kinder die ohne Spielzeug spielen und lachen.
Photo : Helena Lopes | unsplash.com

Une contribution de Miriam T. Loeffler, Lisa Wagner et Moritz M. Daum, Institut de psychologie, psychologie du développement: nourrissons et enfants et Jacobs Center for Productive Youth Development, Universität Zürich


La prématurité a une influence sur le développement du langage

Une équipe de recherche de l’Université de Zurich a cherché à savoir s’il existait des différences dans la compréhension et la production du langage (langage réceptif/expressif) chez les enfants de 3 à 18 mois nés prématurément ou à terme. Elle a examiné 21 études menées dans 9 pays sur un total de 1800 enfants. Résultat de cette méta-analyse : en moyenne, les performances des enfants prématurés sont inférieures à celles des enfants nés à terme, tant dans la compréhension que dans la production du langage.


Les enfants prématurés pris en considération dans l’étude sont nés en moyenne durant la 30e semaine de grossesse, alors que la plupart des prématurés (env. 75 %) naissent entre la 34e et la 36e semaine de grossesse. Les analyses de l’équipe ont montré que plus le poids était faible à la naissance, plus les valeurs étaient basses pour la compréhension du langage. Cet écart pourrait être moins prononcé dans des échantillons plus représentatifs.   

 

Importance de la détection précoce

Ces résultats soulignent l’importance de détecter un éventuel retard dans le développement du langage dès les premiers mois de vie des prématurés. Même si ce retard diminue bien souvent avec le temps, des difficultés précoces peuvent être annonciatrices de risques pour la suite. Raison pour laquelle il convient de porter une attention soutenue au développement du langage lors des examens préventifs, en particulier chez les prématurés, et d’encourager celui-ci par des interventions précoces ou un soutien le cas échéant.


Référence

  • Loeffler, M. T., Daikeler, J., Wagner, L., Natalucci, G., & Daum, M. M. (2025). Early expressive and receptive language development in preterm vs full-term children: A meta-analysis. Pediatrics,156(2), doi.org/10.1542/peds.2024-070477


Lien (libre accès)



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