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Rétrospective de la session d’Alliance Enfance lors du congrès annuel de la SSECR

Dans le cadre du Congrès annuel de la Swiss Society for Early Childhood Research (SSECR) les 10 et 11 janvier 2024 à Saint-Gall, Alliance Enfance a organisé une session d’une demi-journée sur le thème du transfert des connaissances entre la recherche, la pratique et la politique. Les exposés et les discussions ont traité des thèmes de l’appartenance et de l’accessibilité des offres de la petite enfance pour les familles issues de la migration et/ou dans une situation de vulnérabilité sociale. Notre rétrospective donne un aperçu des questions soulevées lors de cette demi-journée, avec quelques impressions photographiques.


Le Congrès annuel de la SSECR s’était donné pour thème «Belonging & Connecting», afin d’ouvrir le débat sur les possibilités de créer un environnement inclusif et accueillant pour tous les enfants, quel que soit leur milieu. Dans ce cadre, Alliance Enfance a une nouvelle fois organisé une session sur le transfert des connaissances entre la recherche, le terrain et la politique.

 

L’appartenance dans la petite enfance

Jaana Juutinen (FIN), docteur en sciences de l’éducation, a prononcé une conférence inaugurale sur le thème de l’appartenance intitulée «Where do you belong? Children’s perspectives on belonging in early childhood education». Prenant appui sur ses travaux ethnographiques auprès d’enfants de un à six ans, elle s’est penchée sur le «sentiment d’appartenance» et la «politique d’appartenance» du point de vue des enfants.


Les professeures. Maren Zeller et Bettina Grubenmann (OST – Haute École spécialisée de Suisse orientale) ont analysé à partir de trois projets de recherche les représentations de la famille, des «bons» parents et du bien-être des nourrissons véhiculées par le discours ayant présidé à l’introduction de l’encouragement précoce en Suisse à l’échelon national ces vingt dernières années. Elles ont évoqué les programmes à bas seuil de visites à domicile et traité des questions de sensibilité culturelle, d’inclusivité, d’appartenance et de diversité dans le champ de l’encouragement précoce.


Anke Moors (a:primo) a enfin donné un aperçu de point de vue du terrain sur l’accompagnement des familles en situation de vulnérabilité sociale, accompagnement qu’elle conçoit comme une tâche transversale. Elle a souligné les défis inhérents aux structures politiques suisses pour les familles en situation de vulnérabilité sociale (notamment le fait que les compétences soient réparties entre divers départements), et a montré des pistes de solutions, par exemple un suivi préventif de la naissance à l’entrée dans la vie professionnelle, des réseaux régionaux et une gestion coordonnée.

 

À la suite des exposés, les participant∙es se sont réparti∙es en trois groupes de discussion pour reprendre les thèmes abordés. Parmi les sujets évoqués: comment accéder aux familles sans empiéter sur leur sphère privée, où placer le curseur en matière de groupes cibles (offres spécifiques ou universelles) et comment les définir ceux-ci, comment assurer la qualité de l’accès et relever les défis que posent les structures fédéralistes pour la recherche et le terrain. La définition du «bas seuil» est controversée, et il y a lieu de se demander si ce type d’offre est toujours adapté. Il a été suggéré de positionner l’encouragement précoce davantage comme une offre et non comme une contrainte. Il importe de souligner la motivation et l’assiduité des familles. Le travail sur la relation est primordial (p. ex. dans le contexte des programmes de visites à domicile) et de nombreuses ressources existent autour des offres d’encouragement, qui ne peuvent être étudiées, ou ne l’ont pas suffisamment été jusqu’à présent.


Certaines participantes placent beaucoup d’espoir dans les réseaux centrés sur la famille, que l’Office fédéral de la santé publique et Alliance Enfance soutiennent par différentes mesures. Beaucoup souhaitent une coordination renforcée et une simplification des structures, notamment politiques, des stratégies et des programmes. Ce faisant, il faut rester attentif aux besoins et ressources des familles et ne pas les surcharger avec des offres et des attentes trop nombreuses.


Impressions


Documents

Les documents et abstracts sont disponibles au téléchargement pour les participant∙es jusqu’en avril 2024 sur la plateforme de la conférence mise en place par la SSECR.


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